Peinture
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On peut comprendre la prédisposition qu’Italo Tomassi avait pour le dessin par le fait qu’en 1916, quand il fréquentait le premier cours élémentaire, en copiant les voyelles écrites par l’institutrice sur le tableau noir, il les écrivait sur son cahier, en utilisant sa main gauche, complètement au contraire.
L’institutrice, qui s’aperçut de sa façon d’écrire, s’amusa beaucoup et ne le corrigea pas, au contraire l’incita à écrire seulement sur un côté des pages de son cahier pour pouvoir lire à contre-jour en l’appuyant à la fenêtre. L’année suivante, elle lui apprit à écrire avec sa main droite et dans le sens correct, de façon que dès ce moment-là et pour toute sa vie, il devint adroit de ses deux mains soit pour dessiner que pour écrire de façon spéculaire.
Il commença donc très jeune à s’exprimer avec talent et quand il entra à l’Institut Saint Michel dans le troisième cours élémentaire, les instituteurs furent tellement émerveillés de la manière par laquelle il avait dessiné un cheval, qu’ils pensaient qu’il avait été fait par des élèves des cours supérieurs. Apres l’avoir mis à l’épreuve en lui faisant faire de nombreux dessins, les instituteurs utilisèrent ses qualités pour se faire aider par de petits travaux.
Ses études artistiques furent influencés naturellement par ses professeurs : Quirino Angeletti qui enseignait dessin architectonique et scénographie, Oreste Amiconi, Rodolfo Villani, Enrico Ortolani et Silvio Galimberti, qui enseignaient peinture et décoration.
L’excellente possession du dessin, de l’utilisation de la couleur et des différentes techniques, le conduisent à s’exprimer d’une manière académique pendant longtemps.
La réalité n’était pas modifiée, ou interprété par sa fantaisie, mais était sublimée par ses sentiments. L’expérience d’une enfance tragique et d’une adolescence dure et soufferte, passa à travers un effet cathartique qui engendra des œuvres d’une grande force expressive tel que Caïn, Le Déluge, Le Mépris. Il transférait ses anxiétés, ses douleurs et ses amertumes dans ses œuvrés à fin de s’en libérer.
A partir de ce moment-la il fut prêt a renaître : la rencontre avec sa femme bien-aimée, le mariage, la naissance de sa fille apportèrent douceur et espoir dans sa vie. Naquirent, désormais, de ses pinceaux Madones raphaélesques, des paysages champêtres, des chevaux qui courraient libres…
Le monde du Cinéma fut l’autre aspect de son art qui, petit à petit, modifia son style académique et libéra sa fantaisie. La rencontre avec F.Fellini fut fondamentale soit pour sa carrière cinématographique que pour sa production de peintures. Une nouvelle manière de peindre prit place, définie par le peintre lui-même - conceptuel – se pensées, ses rêves, ses fantaisies se matérialisèrent en de tableaux morbides et colorés, où des symboles plus ou moins évidents se répétaient.
Italo Tomassi s’amusait à les montrer a Federico Fellini pour lui faire deviner les titres, et Fellini ne le déçu pas en leurs donnant ponctuellement l’interprétation correcte du tableau.
Nombre de critiques d’art parlèrent de ses œuvres, à l’occasion d’expositions personnelles ou collectives. Parmi eux :
Aedo Galvani : Défenseur tenace de cette peinture qui s’exprime à travers des elements réels et concrets, de cette peinture qui oblige à une toujours plus profonde analyse du sujet, il ne s’éloigna jamais de la réalité vivante et humaine. En effet, dans les œuvres qui datent de 1949 à 1956, il parait évident et constant le désir d’une étude introspective, présente et inaltérée même dans le passage, qui se résume dans la série des études psychologiques.
Luisa Fornari : Son art nait presque spontanément de sa longue expérience dans les reconstructions scénographiques, confortée d’une couleur transparente et intense, semblait-il, pour interpréter vivement la construction architectonique d’une Rome presque hors du temps, comme dans son tableau « Ville au Crépuscule » ou les passants sont seulement des taches de couleurs en comparaison avec la savante reconstruction architectonique de la ville. -
En 1985, à cause de problèmes cardiaques, il décida de laisser son activité cinématographique et se dédia exclusivement à sa peinture.
Peut-être son âge (75 ans), peut être l’éloignement des scènes et du monde fantasmagorique du cinéma, l’engage à une accentuation exaspérée de son expressivité. Le résultat est une série d’aquarelles hyperréaliste dont le soin méticuleux des détails, l’utilisation exaspérée de la couleur rendue trop vive, donnent a ces dernières œuvres une suggestion cinématographique.